9 janv. 2017

Le revenu de base

Le revenu de base aurait pour vertus de lutter contre la précarité, de faire diminuer le chômage, de mettre fin à la stigmatisation des plus pauvres, et peut-être surtout d’émanciper l’individu, en ne l’obligeant plus à travailler.

A n’en pas douter, le revenu de base, ou revenu universel, sera un des sujets du débat qui opposera en fin de semaine les candidats à la primaire organisée par le Parti socialiste. Ce dispositif, qui consiste à verser à chaque individu, tout au long de sa vie, une somme lui permettant de couvrir ses besoins essentiels, est resté longtemps rangé au rayon des utopies. La présidentielle est en train de lui apporter la consécration. A gauche, Benoit Hamon, Yannick Jadot, et dans une moindre mesure, Manuel Valls, en ont fait un axe de leur programme.

L’instauration d’un revenu de base permettrait de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, et de prendre acte d’une société où le travail se raréfie. Le fait est suffisamment rare pour être relevé : mesure populaire dans une partie de la gauche, elle l’est aussi dans une partie de la droite. Chez les libéraux pour qui l’individu est le mieux placé pour décider de ce qui lui est profitable. Attribuer à chaque individu une somme forfaitaire à vie aurait des vertus émancipatrices : à l’égard du travail, des employeurs, et bien sûr de l’État.

Mais le revenu de base n’a pas que des amis. Ses contempteurs lui reprochent de vouloir démonétiser la valeur travail, et surtout de se tromper de cible en abandonnant la lutte contre les inégalités.

Dans le cadre de cette journée que consacre France Culture à ces dernières, il était donc incontournable de revenir sur ce débat.

Le revenu de base est-il une mesure de justice sociale ?


Liens

Intervenants
  • Marc de Basquiat : ingénieur et économiste, président de l'Association pour l'Instauration d'un Revenu d'Existence (AIRE)
  • Nicole Teke : coordinatrice des relations publiques au sein du Mouvement français pour un revenu de base (MFRB) et secrétaire du réseau européen UBIE (Unconditional Basic Income Europe)
  • Daniel Zamora : postdoctorant en sociologie à l'université de Cambridge ainsi qu'à l'Université libre de Bruxelles